La sécheresse oculaire

La sécheresse oculaire est l’une des complications les plus fréquentes après une chirurgie réfractive (LASIK, PKR, SMILE, implants intraoculaires). Pratiquement tous les patients ressentent une sécheresse plus ou moins marquée immédiatement après l’opération, et pour certains, ce symptôme devient chronique et sévère.

Selon les études :

  • 6 mois après un LASIK, environ 20 % des patients continuent de signaler des yeux secs.

  • D’autres recherches indiquent que 30 à 50 % des patients souffrent de sécheresse persistante au-delà d’un an.

  • La FDA avertit que certains patients peuvent développer un « syndrome de l’œil sec sévère », pouvant devenir permanent.

Les symptômes de la sécheresse oculaire

La sécheresse oculaire peut se manifester par :

  • des brûlures ou sensations de sable dans les yeux,

  • des picotements, démangeaisons,

  • une vision floue fluctuante,

  • une difficulté à garder les yeux ouverts longtemps,

  • une douleur oculaire importante, pouvant être invalidante.

Ces symptômes peuvent perturber gravement la vie quotidienne, le travail sur écran, la lecture, et même la conduite. Témoignages patients

Les types de sécheresse oculaire

On distingue plusieurs formes, selon la cause :

  1. Sécheresse évaporative (la plus fréquente) :

    • Liée au Dysfonctionnement des Glandes de Meibomius (DGM).

    • La couche lipidique de la larme est insuffisante pour limiter l’évaporation.

  2. Sécheresse par déficience aqueuse :

    • Le volume de larmes produites est insuffisant.

    • La surface oculaire n’est plus correctement lubrifiée.

  3. Sécheresse mixte :

    • Combine évaporation excessive et déficit de production lacrymale.

Pourquoi la sécheresse se produit-elle après chirurgie ?

La chirurgie réfractive traumatise la cornée, sectionnant ou endommageant les nerfs cornéens. Ces nerfs jouent un rôle essentiel :

  • Ils assurent la protection de l’œil.

  • Ils transmettent la rétroaction nécessaire à la production de larmes.

Lorsque cette rétroaction disparaît, l’œil s’assèche et sa surface peut se dégrader. Chez la majorité des patients, les nerfs finissent par se régénérer dans les 4 à 6 mois, mais pour un grand nombre, la cicatrisation ne se fait pas correctement, et la sécheresse devient chronique et difficile à traiter.

Impact sur la vie quotidienne

La sécheresse oculaire n’est pas un simple inconfort : elle peut devenir invalidante. Les patients souffrent d’une gêne constante, accompagnée de fatigue visuelle, de douleur, et d’une incapacité à exercer certaines activités quotidiennes, professionnelles ou sociales.

En résumé
  • La sécheresse oculaire est très fréquente après chirurgie réfractive, et peut devenir chronique.

  • Elle se manifeste par des brûlures, picotements, vision floue et douleur.

  • Plusieurs types existent : évaporative, aqueuse ou mixte, la forme évaporative étant la plus fréquente.

  • Elle résulte de nerfs cornéens endommagés et de la perturbation du film lacrymal.

  • La sécheresse oculaire a un impact majeur sur la qualité de vie et nécessite une prise en charge adaptée, qui reste souvent insuffisante.